Les églises romanes :
L’essor du christianisme s’est fait, en Corse comme dans Toutes les autres régions européennes par des missions d’évangélisation. De nombreuses églises, durant la période romane furent dont érigées.
Ce qui est surprenant est le nombre important de ces églises sur la terre Corse qui était pourtant la moins peuplées des îles.
De plus, la construction de ces églises s’est faite dans le monde entier selon le principe de l’essaimage ( comme dans les ruches, les abeilles se déplacent pour créer une autre ruche ).
En Corse ce ne fut pas le cas. L’implantation de ces églises, s’est faite selon une décision politique. L’implantation ne s’est jamais faite selon la concentration démographique de l’époque, comme cela aurait du être le cas, mais en fonction de la notoriété de l’Orcu, cette autorité religieuse les missionnaires chrétiens devaient remplacer.
Donc, selon la technique habituelle, on implantait une église à l’emplacement même où se réunissait l’ancienne religion, on changeait les symboles, l’habitude d’utilisation de ce lieu ne choquant pas les habitants, le remplacement de
l’autorité religieuse par une autre devant se faire en douceur avec le temps, du moins c’était l’espoir des missionnaires.
Mais l’antique religion devait être puissante, ou les Orcu très aimés, si l’on en crois le nombre impressionnant d’églises romanes qui furent érigées en Corse.
<------- Et voici un exemple d’implantation de ces églises :
Vous pouvez voir que dans un emplacement restreint il existe un nombre important de ces édifices.
Pour comprendre plus la magie ancestrale des corses, magie identique a celles de tous les peuples de méditerranées,
il nous faut étudier plus en détails les autres manifestations magico-religieuses.
Mais avant cela, quelques précisions sur notre histoire religieuse.
Le catenacciu est la reconstitution du chemin de croix que fit le Christ pendant la passion; le catenacciu est littéralement "le porteur de chaînes". Il représente le Christ; habillé et cagoulé de rouge, son identité est strictement secrète; il est entouré de neuf compagnons habillés et cagoulés de noir.
Ces rites traditionnels sont accompagnés de chants aux tonalités très anciennes.
Essayons d’en savoir plus.
Le catenacciu est la fête religieuse corse plus médiatisée. Sans doute parce qu elle retrace le chemin de croix du Christ et aussi grâce à la présence permanente des moines franciscains en Corse depuis plusieurs siècles.
Cette procession se déroule principalement dans la ville de Sartène
la nuit du Vendredi Saint, 3 jours avant la Pâques Chrétienne.
Un peu de tradition qui s’est perpétuée jusqu‘à nos jours.
Les cérémonies de la semaine sainte sont prises en main par les confréries, ou quand elles n'existent plus, par les laïcs qui perpétuent les traditions. Le clergé lui, est pratiquement absent de ces rites.
Confréries masculines et féminines conduisent les processions, qui diffèrent du Nord au Sud.
Au Nord, ce sont a cerca, a parata, et a granitula. Dans le Sud ,elles portent le nom de casci et de catenacciu.
La cerca est une procession rurale qui emprunte les sentiers du village sans jamais se rejoindre. Les confréries exhibent le grand palme ( pullezzula ) qui exige une grande préparation.
La parata a lieu le soir du Vendredi saint .Les maisons et les ruelles sont illuminées par des bougies posées sur le rebord des fenêtres et les murettes. Contrairement à la cerca, la parata se fait entre deux villages qui se visitent réciproquement. Le village visité se range le long des murs et forme ainsi deux haies entre lesquelles s'infiltre la procession du village visiteur..
La granitula achève souvent la parata. C'est une procession en spirale effectuée par les confréries.